COMMUNIQUÉ
Nomain, le 17 septembre 2012
UNE VICTOIRE
POUR LES CONSOMMATEURS, LES PAYSANS,
NOS EMPLOIS ET LE LIEN SOCIAL
Non, tout ne s'achète pas ! Même quand on s'appelle Matthieu Leclercq et qu'on est le fils du patron de l'enseigne Décathlon et petit-fils du créateur d'Auchan, on ne peut pas outrageusement et impunément abuser durablement de l'appellation « ferme » quand bien même celle-ci ne fait pas l'objet d'un encadrement juridique précis.
Après une mobilisation entamée dès 2008 par la Confédération paysanne et amplifiée par le soutien de nombreux consom'acteurs lors d'un déboulonnage de sa deuxième enseigne à Avelin en mars 2012, l'héritier de la grande distribution a finalement cédé à la pression citoyenne. Les paysans et consom'acteurs réclamaient un abandon de l'usage du mot ferme par ces supermarchés de produits frais en partie locaux. C'est chose faite depuis le 14 septembre. Alors que la Good Food March1 s'apprêtait à faire escale devant ce commerce le 16 septembre, son gérant s'est empressé de retirer le mot « FERME » de son enseigne probablement par crainte de subir un second déboulonnage très préjudiciable à l'image d'un concept qu'il essaie de développer tant bien que mal sous forme de franchises ailleurs en France. De nombreuses personnes sans scrupules profitent d'un certain vide juridique pour utiliser les mots « ferme » et « fermier » sans aucune éthique. Ces dérives galvaudent des termes synonymes d'authenticité et de qualité pour la grande majorité des Français. Le combat pour le respect des consommateurs et du travail des paysans n'est pas gagné mais il continue du côté juridique aussi bien au niveau national qu'européen.
La Confédération paysanne se félicite de l'abandon du nom « ferme » par le réseau O'tera et espère que cette victoire dissuadera les escrocs en tout genre de s'enrichir sur le dos des paysans qu'ils font disparaître en s'appropriant leur image et leur popularité.
Antoine JEAN, porte-parole régional
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