Photo: AFP/FRANCK PERRY
Un apiculteur montre ses abeilles mortes à cause des insecticides.
>
>
> Amorcé dans les années 1960, le déclin des colonies d'abeilles
> s'accélère depuis 1998 et inquiète l'ONU. Un rapport du Programme des
> Nations unies pour l'environnement (PNUE) publié jeudi estime que ce
> déclin pourrait être désastreux pour l'humanité.
>
> En effet, sur les 100 espèces qui fournissent 90 % de la nourriture dans
> le monde, plus de 70 % sont dépendants des abeilles pour leur
> pollinisation. Or, d'après le rapport du PNUE, le nombre de colonies
> d'abeilles est en chute libre dans plusieurs régions du monde.
> L'organisme onusien montre du doigt une douzaine de facteurs liés aux
> activités humaines.
>
> Le PNUE demande la mise en place de mesures pour restaurer les habitats
> favorables aux abeilles. Les agriculteurs pourraient, par exemple,
> entretenir des champs de fleurs à côté des cultures agricoles.
>
> Parmi les causes mises en avant par le rapport de l'ONU pour expliquer la
> disparition des abeilles se trouvent :
>
> La diminution des plantes à fleurs : environ 20 000 espèces de
> celles-ci dont dépendent les abeilles pour se nourrir pourraient avoir
> disparu dans les prochaines décennies. D'après une autre étude du PNUE,
> il y a eu depuis les années 1980 une baisse de 70 % des fleurs sauvages.
>
>
> L'utilisation croissante des produits chimiques dans l'agriculture comme
> les fongicides, les herbicides et les insecticides. Utilisés ensemble,
> ils peuvent s'avérer 1000 fois plus toxiques pour les abeilles en
> affectant leur sens de l'orientation, leur mémoire et le métabolisme de
> leur cerveau. Ils affaiblissent également leur système immunitaire.
>
>
> La pollution de l'air : elle interfère avec la capacité des abeilles à
> trouver ou retrouver leur nourriture. Les odeurs et les parfums qui
> circulaient en 1800 dans un rayon de plus de 800 mètres ne vont plus
> aujourd'hui qu'à 200 mètres.
>
>
> Les champs électromagnétiques : comme ceux engendrés par les lignes
> électriques à haute tension. Ils peuvent affecter le comportement des
> insectes très sensibles aux champs magnétiques.
>
>
> Les parasites et les ravageurs : certains d'entre eux, autrefois
> localisés dans certaines régions du monde, se retrouvent aujourd'hui sur
> d'autres continents.
>
>
> La concurrence des espèces exotiques : comme les abeilles africanisées
> aux États-Unis ou le frelon asiatique en Europe. En France, par exemple,
> le frelon a colonisé près de la moitié du territoire depuis 2004.
>
>
> Les changements climatiques : difficiles à estimer pour le moment, les
> conséquences du réchauffement planétaire sont considérées pourtant
> comme les plus majeures. Il pourrait aggraver la situation d'une multitude
> de manières. En modifiant par exemple les périodes de floraison des
> plantes et de précipitations affectant ainsi la quantité de nourriture
> disponible pour les abeilles.
D'aprés le site de Radio Canada Rubrique science et santé
> Mise à jour le vendredi 11 mars 2011 à 20 h 16
>