Pâturage tournant dynamique

Ce mardi le Gabnor a organisé une après midi technique sur cette thématique dans un élevage de Landrecies. Pour une fois, je me suis libéré quelques heures et je n’ai pas été déçu. Cet élevage bio allie efficacité technique, économique et environnementale. Les vaches ne mangent que de l’herbe, les haies sont hautes et larges, les pâtures de petite taille pour créer un micro climat favorable au pâturage toute l’année. Très peu de machine, très peu de consommation de gasoil, très peu d’achat extérieur. Par contre beaucoup de bon sens, de réflexion, et du travail en collaboration avec les vaches.

La méthode dite Voisin du nom de son inventeur consiste à gérer au mieux la pousse d’herbe pour une bonne alimentation des vaches. Elle repose sur 4 piliers : du temps de repos pour laisser le temps à l’herbe de faire des réserves, chaque pousse d’herbe ne soit brouté qu’une seul fois, assurer la possibilité à la vache la quantités maxi d’herbe de meilleur qualité (entre 10 et 15 cm), temps d’occupation des parcelles courts.

Cette méthode n’est pas forcément adaptée à mon système de pâturage plus extensif, mais je peux m’en inspirer pour trouver le meilleur compromis entre production d’herbe et développement d’une flore diversifiée. Parmi les éleveurs présent, il y avait également, le gagnant des prairies Fleurie 2012 (http://www.actu-environnement.com/ae/news/laureats-prairies-fleuries-2011-14094.php4), un passionné de botanique qui va faire classer ses prairies en Réserve Naturelle Régionale, et bien d’autres avec leur savoir faire. En vrac quelques éléments entendu : dans la Meuse le conservatoire a balayé le fond des vieilles granges pour retrouver les graines d’espèces originelles, le rumex, le chardon ont leur utilité et disparaissent une fois les équilibre recrée ( ???), il faut laisser fleurir la prairie tous les ans, l’achillée contient des toxines sauf quand il fleurit, à l’époque on a tué la flore des praires avec les engrais…

En résumé il y a un tas de choses à apprendre pour développer la flore des prairies, encore un piste d’alliance entre l’agriculture Bio et les écologues..