Le stock de foin fond à vu d’œil, pour nourrir toute la petite équipe. Le temps froid et sec ne leur pose pas de soucis, elles sont bien protégées par leur généreuse toison.

Samedi matin, il y a 15 jours, alors que j’étais sur la route pour me rendre à Wazemmes, coup de fil, il y a deux vaches en balade le long de la N 42. Durant la semaine on avait enlevé les vaches d’une pâture que je loue de façon précaire sur Méteren. Les deux que l’on n’avait pas réussi à charger n’ont pas apprécié de rester seules et n’ont pas eu de mal à s’échapper vu l’état de la clôture. Gros stress, vu que l’autoroute n’était pas loin. Il a fallu la journée, l’aide des voisins et des copains et un peu de chance pour finalement réussir à les rattraper en fin de journée.

Pour ne pas revivre ce type d’expérience traumatisante, je vais revoir l’organisation et les pratiques de l’élevage. J’arrête de louer une multitude de pâtures précaires éloignées, sans bonne clôture. Des contacts plus réguliers avec les animaux accompagnés de brossages, gratouilles et friandises me permettront de les « dociliser » un peu plus et pouvoir les manipuler plus facilement. Mon objectif est de trouver un grand bloc de pâtures pour rassembler tout le cheptel reproducteur et continuer l’écopaturage avec des jeunes bœufs et génisses sur de sites bien clôturés. Je recherche depuis plusieurs années une solution, celle-ci devrait, je l’espère, se dessiner dans les semaines à venir dans l’Avesnois si tout va bien…