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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 07:28

 

Sécheresse : et si la bio avait des réponses ?
- les producteurs d'Atanka témoignent

Face à la sécheresse, l'agrobiologie propose des solutions simples et de bon sens... pour qui veut les écouter.

Un sol vivant retient plus d'eau

Issu de la décomposition des matières organiques, l'humus peut stocker d'importants volumes d'eau... qu'il restitue ensuite aux racines. De même, certains micro-champignons se développent en symbiose avec les racines et améliorent leur capacité de captation, de stockage et de restitution de l'eau.

Les FontsRésultat : "Si je gratte un peu, mon sol reste humide et frais !"constate ces jours-ci Didier Lamirand de l'oliveraie des Fonts.

En agriculture conventionnelle, toute cette microbiologie est tuée par le labour et les pesticides. Le sol devient un simple support minéral incapable de stocker puis de restituer l'eau.

Alors que la France est le 3ème consommateur mondial de pesticides et le premier consommateur européen, il n'y a aucune chaire officielle de microbiologie des sols en France depuis la disparition du secteur microbiologie des sols de l'Institut Pasteur... cherchez l'erreur !

Un sol couvert limite l'évaporation

Fraisiers sur BRF - Bois Raméal FragmentéBien connues des paysans les plus en pointe dans l'agriculture biologique ou naturelle, des techniques telles que le Bois Raméal Fragmenté (BRF – sol couvert de plusieurs centimètres de rameaux broyés) ou le semis sous couvert (on sème les graines directement sur les restes de la culture précédente ou sur un tapis de plantes telles que du trèfle) permettent dene jamais laisser la terre à nu. Ce qui favorise la microbiologie du sol (encore !) et limite l'évaporation.

Ces techniques sont notamment mises en oeuvre par Philippe Amalric (Les Estrets)Julien Taton (la Ferme du Quart Pichet)Robert Salicis...

Dans nos campagnes, on voit souvent des hectares de terre à nu soigneusement labourée, hersée et grattée... ce qui nécessite en plus des heures de travail au tracteur en consommant d'énormes quantités de gasoil... cherchez l'erreur !

Les engrais "déconnectent" les plantes du climat
et les empêchent de s'adapter

Comme nous l'explique Julien Taton, "mes plantes n'ont pas besoin de Météo France pour savoir le temps qu'il va faire. Cela fait longtemps qu'elles se sont adaptées au climat de cette année. Elles font moins d'épis mais pourront les amener à maturation. Par contre, si on pousse artificiellement les plantes avec des quantités d'engrais, on les oblige à faire autant d'épis que les années précédentes, mais il n'y aura pas assez d'eau : résultat, tout meurt."... cherchez l'erreur !

Adaptées et diversifiées, les variétés locales résistent mieux

80% des légumes cultivés il y a 50 ans ont disparu. Une douzaine de variétés de pommes sont cultivées en France aujourd'hui, il y en avait 1000 il y a un siècle. On trouve seulement quatre ou cinq variétés de tomates sur le marché, alors qu'il en existe plusieurs centaines... que s'est-il passé ? L'industrialisation de l'agriculture, les semenciers, les OGM et les réglementations qui les favorisent sont passés par là.

Tomates à la Ferme des BouquetsPourtant, seules les variétés locales sont bien adaptées à chaque climat et permettent d'éviter le recours aux engrais ou à l'arrosage artificiels. De plus, l'utilisation de plusieurs variétés sur une même parcelle est l'une des techniques de l'agriculture naturelle mise au point par Masanobu Fukuoka : si une variété souffre plus que les autres, que ce soit de maladies ou du manque d'eau, celles qui résistent mieux se développent plus et prennent sa place.

Ces techniques élémentaires sont utilisées par des maraîchers tels que Mélissa Mizrahi (la Ferme des Bouquets)Valérie Tubau (la Ferme de Valérie) ou encore Robert Salicis.

L'arrosage systématique est une aberration

Vigne sans arrosageSi une culture nécessite un arrosage systématique, c'est que cette plante n'est pas adaptée au climat (le maïs par exemple, qui est une plante tropicale des zones humides d'Amérique Centrale) ou que la variété choisie ou les techniques culturales ne sont pas les bonnes.

Ainsi, des domaines viticoles tels que le Pech d'André montrent qu'il est possible de cultiver la vigne et de faire un vin excellent sous le climat de l'Hérault, sans avoir recours à l'arrosage.

Pourquoi dans ce cas l'installation d'arrosage par goutte-à-goutte dans les vignes est-elle favorisée et même subventionnée dans cette région ?! Et l'on commence à entendre parler d'un impôt sécheresse... cherchez l'erreur !

Les arbres favorisent le cycle de l'eau

Agroforesterie au Domaine de MazyOn sait maintenant que les arbres régénèrent les sols et favorisent le cycle de l'eau. Mêlant arbres et cultures au sol sur les mêmes parcelles, la technique de l'agroforesterie est désormais largement utilisée en Afrique pour refertiliser des régions entières... avec succès !

En France, certains paysans tels que François de Soos (Domaine de Mazy) font partie des pionniers qui expérimentent cette technique, mais depuis des dizaines d'années on favorise surtout le déboisement et l'abattage des haies pour faciliter la mécanisation à outrance de l'agriculture...cherchez l'erreur !

 

http://www.atanka.com/


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